Dans ce module nous allons analyser les motivations de l’entrepreneur. Qu’est-ce qui vous pousse à faire ce choix ? Sont-ce là de bonnes raisons ? La motivation est un axe fondamental de tout projet d’entreprise. Et si vous franchissez le pas, vous vous engagez pour un long moment. Sans doute 2 voire 3 ans, sans certitudes quant à la réussite de votre projet. Mais n’oubliez pas le conseil de Fred Smith, fondateur de FedEx 

"No business school graduate would recommend gambling as a financial strategy, but sometimes it pays to be a little crazy early in your career." --

Fred Smith, fondateur de FedEx

Que l’on pourrait traduire approximativement de la façon suivante : On ne vous apprend pas à l’école à faire des paris quant il s’agit de concevoir une stratégie financière. Et pourtant, cela paye parfois d’être un peu fou en début de carrière.

Mais il s’agit certainement de folie douce car vous devez vous poser les bonnes questions : quels sont mes atouts, ma connaissance du secteur, quel est mon réseau ? On ne se lance pas dans la création d’entreprise sans raison. Pourquoi faites-vous ce projet ? Nous vous proposons de lister les principales questions auxquelles vous devrez répondre.

 S’agit-il pour vous : 

• De mettre en pratique une idée qui vous obsède depuis un certain temps ?
• D’acquérir une indépendance ?
• De concrétiser un rêve, une passion ?
• De vous réaliser, changer de vie ?
• D’exploiter une opportunité que vous avez perçue ?
• D’être votre propre patron ? 
• Comprendre ses motivations est en effet essentiel pour ne pas s’essouffler en cours de route. Et cela implique de bien se connaitre soi-même

Par exemple, ma personnalité est-elle compatible avec ce choix ?

Il s’agit là d’une Question fondamentale s’il en est, car l’entrepreneuriat est un sport de combat ! Vous allez vous « prendre des vestes, des portes » et devrez affronter les difficultés avec optimisme.

Ainsi dans une étude du William Davidson Institute, intitulée : Why Are Optimistic Entrepreneurs Successful ? an application of the regulatory focus theory, publiée en 2008, il est fait état d’un lien de corrélation étroit entre l’optimisme que doit incarner tout entrepreneur d’une part, et le succès de l’entreprise en terme de croissance et de performance financière. 

Si le réalisme, par ailleurs inhérent à cette fonction, doit en partie compenser l’optimisme afin de maitriser le risque, poser les bonnes questions préalables est néanmoins indispensable. Mais l’étude que nous venons de citer rappelle au final que l’impact de l’optimisme domine nettement sur le réalisme !

Dans ce contexte, il sera intéressant de vous demander :

• Quels sont mes atouts personnels pour mener à bien ce projet, en termes de dynamisme, de ténacité, d’engagement, de volonté, de créativité,…Et bien sûr d’optimisme ?
• Quelles sont les compétences dont vous allez avoir besoin ?

Une étude de l’INSEE identifie 4 grandes catégories de créateurs  

• Les jeunes diplômés qui entrent sur le marché du travail (8 % des créateurs)
• Les entrepreneurs qui recherchent une activité de complément qui représente 31 % des créateurs
• Les entrepreneurs qui veulent créer leur propre emploi qui représente 40 % des créateurs
• Les créateurs expérimentés qui représente 21 % des créateurs. 

L’enquête de 2014 confirme une certaine porosité entre le salariat et l’entrepreneuriat. 

D’une part, les créateurs salariés qui développent une activité de complément deviennent à la fois salariés et entrepreneurs. D’autre part, pour les personnes exclues du marché du travail ou les jeunes qui y entrent, le régime de l’auto-entrepreneur offre une possibilité d’accéder à une activité rémunérée, qui a les traits de l’entrepreneuriat classique mais peut s’accompagner d’un lien de dépendance proche du salariat.